Plan de l'article
- taux d’usure, un taux plafond devrait protéger les emprunteurs…
- Taux d’usure au niveau historique le plus bas pour le troisième trimestre 2021
- Un risque d’exclusion de certains emprunteurs en cas d’augmentation des taux, mais pas seulement…
- Un exemple concret
- Un écart de 3 mois, ce qui est problématique
- Un écart de 3 mois, ce qui est problématique
taux d’usure, un taux plafond devrait protéger les emprunteurs…
Si, sur la base, le taux d’usure était censé protéger les emprunteurs en interdisant l’octroi de prêts sous le taux « hors marché », il peut, lorsqu’il est trop bas, exclure les emprunteurs du crédit, entraînant un refus du prêt, même s’ils sont financés par emprunt et restent à vivre. Le « taux d’usure », le taux au-dessus duquel le prêt d’un établissement est interdit, varie selon la catégorie et la durée. Il est calculé chaque trimestre par la Banque de France sur la base des taux effectifs moyens prélevés par les banques, plus une marge d’un tiers.
Remarque : les taux d’usure sont « tout compris ». Par conséquent, le taux effectif annuel global (TAR) du prêt ne doit pas dépasser le taux d’usure, y compris le taux nominal, mais aussi les coûts de dossier, les coûtscourtage, frais d’assurance et garanties obligatoires… (article R. 314-11 du Code de la consommation).
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Taux d’usure au niveau historique le plus bas pour le troisième trimestre 2021
Après une légère hausse au premier trimestre 2021 pour les prêts au logement de moins de 10 ans et une légère baisse au deuxième trimestre, les taux d’usure ont fortement chuté au troisième trimestre publié le 25 juin 2021 JO (https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043700038). Par conséquent, ils ont atteint un niveau historiquement bas de 2,48 % pour les prêts sur 20 ans, contre 2,67 % en début d’année et 2,51 % en avril 2020, le dernier niveau ayant entraîné une augmentation des taux de refus de prêt il y a un an.
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Cette nouvelle baisse est la conséquence de la baisse récente des taux de crédit ces dernières semaines, qui a également dépassé un nouveau niveau historique à 1,15 % enAvril, selon la Banque de France.
« En 2021, le taux moyen d’un nouveau niveau historiquement bas… Après une année 2020 chaotique, les banques veulent profiter du dynamisme du marché et de sa puissance pour capturer de nouveaux clients. De plus, il est évident que tout le monde essaie de financer les meilleurs profils — les moins risqués — qui bénéficient de cette forte concurrence interbancaire et donc de taux très attractifs. Ces baisses ont un impact sur les taux d’usure, qui sont également en baisse, mais peuvent pénaliser ceux qui ne bénéficient pas des taux les plus bas ou qui, compte tenu de leur âge ou de leur santé, sont obligés d’emprunter avec des taux d’assurance élevés », explique Sandrine Allonier, directrice des études chez Vousfinances.
Un risque d’exclusion de certains emprunteurs en cas d’augmentation des taux, mais pas seulement…
À ces niveaux de taux, un tiers avait l’habitude de calculer le taux d’usure,qui devrait tenir compte de la diversité des profils de l’emprunteur est trop faible, tout comme la différence entre les taux d’usure et les taux nominaux… Même si les taux de crédit sont les plus bas, les différences de taux entre les profils restent significatives et sont d’autant plus importantes pour garantir des prêts en fonction de l’âge des emprunteurs.
******* 1 Par exemple, sur 20 ans, selon le revenu, le taux nominal offert par une banque varie de 0,95 % à 1,45 % selon le revenu, avec des taux d’assurance allant de 0,26 % pour ceux de moins de 30 à 0,53 % pour les personnes de plus de 50 ans, plus des frais de dossier allant jusqu’à 900€… Mais dans d’autres banques, le taux d’assurance peut atteindre 0,95 % pour les plus de 60 ans !
Compte tenu de ces différences de taux élevées, certains emprunteurs peuvent obtenir des propositions supérieures au taux d’usure.
« Certaines catégories d’emprunteurs sont déjà pénalisées partaux d’usure. Ce sont les emprunteurs les plus risqués du point de vue de la santé (aînés, risque aggravé), ceux qui ont besoin d’un prêt-relais avec un prêt important pour être assurés à court terme, ou des emprunteurs fragiles à qui on conseille d’assurer 200 % ou de souscrire une assurance perte main-d’œuvre. Leur taux d’usure dépasse plus fréquemment le seuil d’usure en raison du poids élevé de l’assurance », explique Sandrine Allonier.
Un exemple concret
Exemple : couple de 50 ans, 50 000€ de revenus. Ils veulent acheter une résidence secondaire où ils vivront lorsqu’ils prendront leur retraite, à 250 000€, avec une contribution de 10 %.
- Crédit de 250 000€ à 1,25 % sur 20 ans, avec un taux d’assurance de 0,47 % (100 % par habitant)
- Taux nominal : 1,25 %
- TAEA : 1,70
- : 3,17 % (incluant la garantie de prêt logement et 2000€ de frais de demande) — supérieur àtaux d’usure à 2,48% Par conséquent, Refus
- Solution : être couvert à 50% sur chaque tête juste…
- TAEA : 0,86%
- APT : 2,34 % (toutes taxes incluses) — Accord
% TAEA
Mais avec moins de couverture d’assurance… En cas de décès, le conjoint survivant continuera de payer la moitié du paiement mensuel.
Un écart de 3 mois, ce qui est problématique
Si le principe d’un plafond est théoriquement favorable au consommateur, en cas d’augmentation des taux, son calcul sera problématique en raison de la différence de trois mois entre les taux moyens utilisés pour déterminer l’usure et les conditions proposées par les banques. En cas d’augmentation des taux, cela ne sera pris en compte qu’avec un délai minimum de trois mois dans le taux d’usure. Il sera donc de nouveau à la baisse lorsque les taux augmenteront, avec un risque d’effet de ciseaux et d’exclusion du crédit à une catégorie plus large d’emprunteurs.
taux d’usure à 2,48% Par conséquent, Refus
Mais avec moins de couverture d’assurance… En cas de décès, le conjoint survivant continuera de payer la moitié du paiement mensuel.
Un écart de 3 mois, ce qui est problématique
Si le principe d’un plafond est théoriquement favorable au consommateur, en cas d’augmentation des taux, son calcul sera problématique en raison de la différence de trois mois entre les taux moyens utilisés pour déterminer l’usure et les conditions proposées par les banques. En cas d’augmentation des taux, cela ne sera pris en compte qu’avec un délai minimum de trois mois dans le taux d’usure. Il sera donc de nouveau à la baisse lorsque les taux augmenteront, avec un risque d’effet de ciseaux et d’exclusion du crédit à une catégorie plus large d’emprunteurs.